dc.description.abstract |
Au cours des deux dernières décennies, il est devenu de plus en plus fréquent de voir des activités apparemment similaires à la traduction se dérouler sous un autre nom. L’un de ces noms est la « transcréation », qui est en fait une fusion des mots traduction et création. Le terme « transcréation » a fait son chemin dans différents domaines. Cet article de recherche explore la méthode de traduction de l’écrivain goanais Shenoi Goembab, qu’il appelle « transcréation », c’est-à-dire la pratique de la traduction de textes créatifs choisis dans la littérature française. Goembab évalue les qualités lexicales, sonores, visuelles et rythmiques du texte avant de les réinventer et de les réécrire en konkani. Il s’agit d’une recherche de solutions qui reflètent autant l’expression esthétique de l’original que sa structure linguistique et sa forme graphique. Le traducteur alterne entre l’attention portée à la composition linguistique de l’original et l’attention portée à une réécriture créative. L’une des principales caractéristiques de la transcréation est la recherche, c’est-à-dire l’étude comparative des sources et l’analyse du sens. Dans le travail de transcréation, le chercheur, l’érudit, l’historien, le comparatiste et le musicien collaborent tous avec la même personne. L’effort d’apporter une saveur goanaise à la conscience créative, dans un contexte d’avant-garde, est l’une des principales contributions de la transcréation à la littérature konkani contemporaine. |
en_US |